Histoire

L’évolution de Sainte-Anne-de-Bellevue a avancé à pas de géant dans le dernier siècle. Aujourd’hui, grâce à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau à Dorval et aux visites quotidiennes des plaisanciers venus du Québec et des États-Unis, les quatre coins du monde sont à nos portes!

Héritage autochtone

La Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue est située sur un lieu de passage emprunté par les Premières Nations avant l’arrivée des européens sur le territoire. Il porte alors les noms de Tiotenactokte (en algonquin : Ici sont les derniers encampements) ou Skanawetsy (en iroquois : Eaux vives).

XVIIe et XVIIIe siècles

Sainte-Anne et les îles avoisinantes sont un lieu de contact stratégique avec les Premières Nations dès le XVIIe siècle, de même qu’un poste avancé pour la défense de la colonie française.

Le secteur devient un important lieu de passage pour les voyageurs en transit vers les Grands Lacs.

Développement industriel

À compter de la fin des années 1780, des immigrants écossais, associés à la Compagnie du Nord-Ouest, s’installent à Sainte-Anne-de-Bellevue et, au début des années 1830, le secteur acquiert une vocation industrielle.

En 1840-1843, le gouvernement fédéral construit l’écluse et le canal de Sainte-Anne-de-Bellevue, qui constituera la porte d’entrée de la rivière des Outaouais et jouera un rôle très important dans le commerce maritime canadien. Tout au long du 19e siècle, les cageux défilent à bord des radeaux de bois en provenance des forêts de l’Outaouais ou de la Gatineau. Des dizaines de milliers de passagers transitent par le canal à bord de bateaux à vapeur.

En 1845, la municipalité de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île est créée. Le 18 avril 1878, elle devient la municipalité du Village de Sainte-Anne-de-Bellevue, puis est incorporée en ville en 1895.

Point d’arrêt en raison des écluses, mais aussi à cause de la présence de deux compagnies de chemin de fer, le Canadien National et le Canadien Pacifique, Sainte-Anne devient une petite ville animée : manufacture, moulin à scie, imprimerie, cinéma et hôpital militaire s’y installent.

Lieu de villégiature et ville étudiante

À la fin du 19e siècle, les rives de Sainte-Anne sont recherchées principalement par la bourgeoisie montréalaise anglophone, qui en fait un lieu de villégiature. En cela, Sainte-Anne suit le mouvement qui touche tout l’ouest de l’île : clubs nautiques, hôtels, courts de tennis et terrains de golf témoignent sur les lieux des activités estivales de cette époque.

Au début du 20e siècle, les immenses campus du collège MacDonald et du collège John-Abbott modifient la dynamique sociale et urbaine du village. Le personnel attaché à ces institutions s’établit dans la ville, augmentant ainsi la population locale.

Le chemin de fer ayant supplanté la navigation comme moyen de transport, le canal et les écluses changent de vocation. Aujourd’hui, les écluses sont utilisées principalement par les plaisanciers.

En 1987, une promenade piétonnière est aménagée en bordure du canal.

La Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue est intégrée à la Ville de Montréal en 2002. Cinq ans plus tard, Sainte-Anne-de-Bellevue est reconstituée en ville autonome.

L’origine du nom Sainte-Anne-de-Bellevue

Entre 1672-1680, Louis XIV ordonne de morceler cette partie de l’Île en fiefs, dont un est concédé à des colons et reçoit le nom de fief Bellevue. C’est pour évoquer le souvenir de ce dernier que la paroisse reçoit le nom de Bellevue.

On raconte qu’en 1712, l’Abbé de Breslay, qui revenait d’une visite chez des malades, est pris dans une violente tempête de neige à la nuit tombée. Son cheval s’égare, s’emballe et finalement, le renverse sur la glace. La jambe fracturée, l’Abbé de Breslay se voit sans secours humain possible. Il fait vœu de faire ériger une chapelle consacrée à la bonne sainte Anne s’il se sauve de cette mésaventure. Il a l’heureuse surprise, quand il revint à lui, de se trouver dans son lit, sans savoir comment il y est parvenu. Dès lors, il s’empresse de mettre tout en œuvre afin de réaliser sa promesse. Non loin de la grève, s’élevera bientôt la première église connue sous le nom de Sainte-Anne.

Sainte-Anne-de-Bellevue est la deuxième communauté la plus ancienne de l’ouest de l’île de Montréal, la paroisse ayant été fondée en 1703.

Renseignements supplémentaires

En savoir plus l’histoire de Sainte-Anne-de-Bellevue

https://www.ville.sainte-anne-de-bellevue.qc.ca/fr/205/historique

Circuit patrimonial de l’Ouest-de-l’Île à vélo

http://spoi.ca/